Réveil
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Mon corps m'appartient de nouveau mais je suis trop engourdie pour encore reprendre conscience. Je voyage dans mes pensées comme une abeille qui butine toutes les fleurs d'un champ. La douleur s'estompe, mais je sais qu'il restera toujours une "trace" de ce poison. L'odeur qui flotte autour de moi est celles de mes chères fleurs, j'ai chaud sous une couverture toute douce.
Quand je sens le bon moment, j'émerge enfin. Mes yeux s'ouvrent doucement, je suis éblouie mais pourtant il fait sombre dans la pièce éclairée à la bougie. Je tourne la tête pour mieux voir où je suis. A la décoration sur les murs, je vois que je suis chez une fée d’Été. Je porte ma main à mon cou, là où celui qui m'avait kidnappé m'avait touché. Une douleur apparaît quand j'effleure l'endroit du bout des doigts.
-Ha tu es réveillée ma belle. Je suis heureuse que tu sois saine et sauve.
J'essaie de me redresser pour regarder la personne qui me parle.
-Doucement, doucement, attends je vais t'aider.
Une dame d'un certain âge se retrouve devant moi, me saisit sous les aisselles et me redresse dans mon lit.
-Je , je vous remercie de m'avoir sauver.
-Oh c'est pas moi qu'il faut remercier, c'est surtout le jeune elfe qui t'as amené ici, moi je n'ai fait qu'extraire le poison qu'il y avait dans ton sang.
-L'elfe ?
-Oui, un très joli garçon si tu veux mon avis, dit-elle avec un regard malicieux
Mes pensées vont directement vers Elros, c'était le seul elfe que je connaissais. Avait-il vraiment été venu à mon secours ? Comment aurais-je pu le remercier pour ça ?
-Tiens, je t'ai préparé une bouillie, mange pour reprendre des forces.
Je mange doucement, je n'ai pas beaucoup d'appétit mais je sais à quel point il est important que je reprenne des forces. La fée me regardait et me demanda :
-Dis moi, pendant que je te soignais, je n'ai pas vu ta marque.
Je relève la tête, pour la regarder dans les yeux, sans savoir pourquoi ma vision se brouille, des larmes coulent sur mes joues.
-Je vois, ne t'inquiètes pas, ça sera notre secret. En tout cas, maintenant tu en as une avec la trace du poison.
-La trace ?
-Oui, regarde, elle alla chercher un miroir et me le tendit.
Je le pris et me regarda, mes joues creusées montraient que je n'avais pas mangé depuis longtemps, mais ce qui attira le plus mon regard c'est cette énorme marque noire dans mon cou. Je la toucha du bout des doigts, des picotements se firent ressentir. La vieille dame me repris doucement le miroir des mains et dit en éteignant la bougie : Repose toi encore, demain nous essayerons de te faire marcher. Je ferma les yeux et pensa très fort : Merci, merci Elros d'avoir faire ça pour moi.