Entraînement à l'arc.
Juste après l'achat de mon arc, la nuit commençait à tomber. J'alla donc dans une auberge pour y passer la nuit. Cela faisait du bien de retrouver un lit même si je n'étais pas partie depuis très longtemps. Après avoir éteint la bougie, je m'endormis aussitôt. Je rêvais de ma famille, de mes amis, le savaient-ils ? Si oui, pourquoi m'avaient-ils menti tout ce temps ? Les traces de joies dans mes souvenirs maintenant étaient parsemées de doute.
Le lendemain, je me réveille assez tard dans la matinée, sûrement le reste de venin des guêpes d'hier qui m'engourdit encore un peu l'esprit. Je pris un petit déjeuner copieux dans la salle commune, de la confiture de baies jaunes que j'étale généreusement sur des tartines de pain frais.
Après avoir payer le patron de l'auberge, je lui demanda des renseignements sur la salle d'entraînement près de la salle de transformation (qui d'après les livres de mon village, se trouve juste à proximité). Je quitte l'auberge en prenant mon nouvel arc et les flèches. Je laisse mon sac dans ma chambre, vu que je reviendrais sûrement dormir à l'auberge pendant plusieurs jours.
Je me rendis donc à la salle d'entraînement, il n'y avait personne. Je me dirige vers les cibles. Je saisis Elwing et le banda.
Mes gestes manquaient d'assurance mais avec la pratique, je retrouverai l'aisance que j'avais avant. Je pris une flèche et tira vers une des cibles que je manqua.
*Bon allez c'est pas trop grave, ça fait plusieurs années que tu n'as pas tiré.*
Je vais chercher ma flèche, me repositionne et tire de nouveau. Cette fois ma flèche est dans la cible mais encore loin du centre.
Une voix résonne alors dans la salle et produit un écho que je ne compris pas. Une fille de mon âge s'avance avec une sorte de boomerang en acier dans le dos. A première vue, c'est une fée d'Hiver, peau pâle, cheveux d'un noir corbeau à reflets bleutés. Ce qui m'interpelle le plus chez elle, c'est sa manière d'onduler des hanches en marchant.
-C'est pas comme ça que tu vas y arriver dit-elle d'un air moqueur.
-Merci mais je n'ai pas besoin de ce genre de commentaire.
Je ressaisis mon arc et une flèche, je tire, ma flèche ricoche contre le mur. La fille lance son boomerang et renverse tout les mannequins qui se trouvaient dans sa trajectoire.
"Voilà comment il faut faire ! " déclara-t-elle d'un air triomphant.
De rage, je prend une flèche, regarde attentivement la cible, oubliant cette prétentieuse. Je tire, dans le mille ! Elle fit une remarque d'un air Madame-Je-Sais-Tout mais je ne l'écoutais pas, fit comme s'il n'y avait personne dans la salle. Je saisis les fleurs dans mes cheveux. Je ferme les yeux pour mieux me concentrer, je lance les fleurs. *Les filles, c'est l'heure de l'entraînement ! * J'ouvre les yeux, apparemment mes doubles s'étaient cachés. J'attendis quelques instants, guettant le moindre mouvement. Une sortit de sa cachette et se rua sur moi, une flèche vola et une fleur retomba sur le sol. L'entraînement se poursuivit entre les doubles, les cibles et les mannequins mobiles (actionnés avec des chaînes le long des murs).
Toutes les flèches atteignaient leur cible : en plein cœur.